L
’évolution de la technologie a bouleversé tous les secteurs d’activités. Les différents services proposés aux clients sont de plus en plus numérisés. Le secteur bancaire est l’un des domaines les plus menacés par la création d’autres structures qui offrent les mêmes services aux particuliers et professionnels en ligne. En effet, ces dernières années, on assiste à l’éclosion des Fintechs (finance technologique) qui désorganisent les banques. Qu’est-ce qu’on peut retenir sur les Fintechs ? Quelles sont les Fintechs qui bousculent les banques ? Retrouvez les différentes réponses à ces interrogations dans cet article …
SOMMAIRE
Qu’est-ce qu’une FinchTech ?
Une Fintech est une entreprise qui déploie une technologie numérique pour optimiser un service financier. Les Fintechs ont généralement pour but d’offrir des services financiers plus performants et fiables au grand public et aux sociétés, et cela à moindre coût. La Fintech Finfrog offre par exemple un petit crédit rapide en 24h, alternative moins chère au découvert bancaire.
Le terme de “Fintech” est apparu pour la première fois en Angleterre dans les années 1980-1990. Il découle de la contraction des termes : finance et technologie.
Pour plus de précisions, les Fintechs désignent généralement des startups. Il s’agit de jeunes entreprises qui anticipent une croissance importante, et concentrent leur activité sur l’innovation. Toutefois, de grands groupes des services financiers, ancrés depuis de longues années dans l’innovation, se positionnent aussi comme des Fintechs.
Mais cela n’a pas empêché de jeunes entreprises de ce secteur de connaître un succès remarquable, et même de dépasser le niveau de startup. De telles jeunes Fintechs sont souvent nommées Scales-ups Fintechs.
Par ailleurs, pour financer le début de leurs activités, les Fintechs recourent massivement à la levée de fonds. En France, Paris représente un rouage important dans l’univers des Fintechs. Dans cet écosystème, le rythme d’innovation et d’accroissement des Fintechs est basé en grande partie sur le financement par les fonds d’investissement implantés dans la capitale.
En matière de chiffres, au premier semestre de l’année 2018, les levées de fonds représentaient 218 millions d’euros. Elles ont été réparties sur 34 opérations ; c’est un nouveau record. Toutefois, ce montant reste très inférieur à celui constaté au Royaume-Uni.
Les différentes catégories de Fintechs
En fonction de la cible à laquelle elles s’adressent, il existe de nombreuses catégories de Fintechs.
– Les Fintechs BtoC (business-to-consumer) : Ces types de Fintechs ont pour cible le grand public. Les néobanques sont des exemples palpables de ce type de Fintechs. Ce sont des banques digitalisées à 100 %, qui ne disposent pas d’agence. En plus des néobanques, les applications qui offrent aussi l’occasion de faire des microprêts comme la Fintech Finfrog sont également qualifiées de Fintechs BtoC.
– Les FinTechs BtoB (business-to-business) : Ces types de Fintechs s’adressent aux structures et organisations en leur offrant des services financiers adaptés tels que le transfert de devises en ligne, l’affacturage dématérialisé, etc. Mais, il faut préciser qu’une néobanque peut également appartenir à cette catégorie de Fintechs si elle propose des offres développées particulièrement pour les professionnels.
– Les FinTechs BtoBtoC (business-to-business-to-consumer) : Elles représentent des intermédiaires entre les deux précédentes catégories de Fintechs. Les plateformes de financement participatif mettant en relation les porteurs de projets, PME, commerçants, créateurs et investisseurs, particuliers comme professionnels sont des exemples de Fintechs de cette catégorie.
Zoom sur les Fintechs qui bousculent les banques
Au nombre des différentes Fintechs qui existent, les néobanques sont peut-être celles qui bousculent de façon directe les banques. Elles chevauchent sur leurs secteurs de prédilection, qui n’est rien d’autre que les services bancaires de tous les jours aux particuliers ou aux professionnels.
Toutefois, il faut préciser que les néobanques n’offrent pas encore à leurs cibles tous les services que proposent les banques notamment le crédit immobilier. Néanmoins, leur croissance est très frappante.
En France par exemple, Compte Nickel enregistre plus de 30 000 ouvertures de compte chaque mois. Durant la même période, N26 effectue aussi plus de 20 000 ouvertures de compte. Cela est lié à une offre adaptée aux nouveaux comportements digitaux et aux tarifs très compétitifs que proposent ces néobanques. Tout comme N26 et Compte Nickel, les néobanques comme Revolut, Orange Bank et Qonto, sont les principales néobanques en France.
Quelques exemples de licornes de la Fintech dans le monde
Une licorne est une start-up qui est valorisée à plus d’un million de dollars :
- Com en Chine a été créée en 2011 et valorisée avec 18,5 millions de dollars en 2018 ;
- SoFi aux États-Unis a été innovée en 2007 et valorisée avec 4,5 millions de dollars en 2018 ;
- Klarna en Suède a été créée en 2005 et valorisée avec 2,5 millions de dollars en 2018 ;
- Adyen aux Pays-Bas a été innovée en 2006 et valorisée avec 2,3 millions de dollars en 2018.
Les néobanques représentent-elles de véritables menaces pour les banques ?
D’une part, la croissance commerciale des néobanques et le développement de leurs offres de services prouvent que la concurrence sera de plus en plus forte au fil des années.
D’autre part, il faut préciser que les particuliers et entreprises qui se dirigent vers les néobanques ne quittent pas pour autant leur banque traditionnelle. On peut donc en conclure que les néobanques servent valablement de complément.
Par ailleurs, la naissance d’une complémentarité entre les néobanques et les banques classiques peut être envisagée. Pour preuve, BNP Paribas a racheté Compte Nickel en 2017.

C
e que l’on peut retenir sur le sujet des FinTechs c’est que ; ces dernières ont bouleversé le fonctionnement des banques dites traditionnelles, notamment en répondant aux demandes d’une clientèle davantage connectée. En proposant des services plus adaptés à cette clientèle, elles ont réussi à se faire une réelle place dans le secteur bancaire. Et les banques traditionnelles se retrouvent donc quelque peu contraintes à développer leur activité en ligne.
Elles ne sont en revanche pas abandonnées pour autant ! Les Fintechs viennent dans une grande majorité des cas, en tant que complément aux banques traditionnelles.
La croissance importante de ces nouvelles néobanques nous montre une nouvelle fois que la transformation digitale touche et révolutionne tous les secteurs d’activité de notre société !