Pourquoi créer et gérer un Sprint Backlog ? Parce qu’il s’agit d’un élément clé de la méthode Scrum. Il est utilisé pour déterminer les missions à accomplir au cours d’une itération de deux à quatre semaines au cours desquelles l’équipe Scrum travaille sur un ensemble de fonctionnalités. Explorons ensemble les principes de base ainsi que les meilleures pratiques.
Dans cet article, nous allons explorer les principes de base du Sprint Backlog, ainsi que les meilleures pratiques pour le créer et le gérer de manière efficace.
Qu’est-ce que le Sprint Backlog ?
Le Sprint Backlog est une liste détaillée de tâches que l’équipe Scrum s’engage à produire au cours du sprint. Il est créé lors de la réunion de planification, et se compose de missions techniques et de corrections de bugs. Le tout, en s’appuyant sur le Product Backlog et notamment les user stories (description des fonctionnalités du produit à partir de la perspective de l’utilisateur).
- Les missions techniques : ce sont des tâches spécifiques qui doivent être accomplies pour développer une fonctionnalité.
- Les corrections de bugs : elles englobent toutes les interventions nécessaires pour résoudre un problème, une faille ou un dysfonctionnement.
Un support essentiel de la méthode Scrum
Le Sprint Backlog est un outil important de la gestion de projet en Scrum. Il sert de support pour définir les tâches à accomplir au cours de celui-ci, tout en les analysant en profondeur pour faciliter leur exécution. L’objectif final : respecter un timing précis, avec un résultat concret et un produit (ou un fragment de celui-ci) exploitable et fonctionnel.
À ne pas confondre avec le Product Backlog…
Ces deux éléments clés de la méthodologie Scrum ne doivent pas être confondus ! D’un côté, le Product Backlog représente l’ensemble des fonctionnalités, des améliorations et des corrections à apporter au produit final. Il est maintenu et priorisé par le Product Owner en collaboration avec les parties prenantes. Aussi, il évolue continuellement, en fonction des besoins et des priorités du projet.
De l’autre, le Sprint Backlog est une sélection spécifique d’éléments du Product Backlog, réalisée par l’équipe de développement au début de chaque sprint. Il représente le travail que l’équipe s’engage à réaliser durant cette période itérative. Il s’agit donc d’une portion du Product Backlog, adaptée et affinée pour répondre aux objectifs spécifiques de l’itération en cours.
On note donc une différence majeure entre les deux au niveau de leur temporalité et leur degré de détail. Ils demeurent néanmoins complémentaires, garantissant ainsi une planification flexible et itérative, alignée sur les objectifs à court et à long terme du projet.
… ni avec le Sprint Goal !
Le Sprint Goal représente quant à lui l’objectif global que l’équipe s’efforce d’atteindre pendant le sprint. Il s’agit d’une déclaration concise et claire qui décrit ce qu’elle cherche à accomplir et l’impact attendu à la fin de l’itération.
Cet élément donne donc une direction commune à l’équipe de développement, en lui permettant de se concentrer sur l’essentiel et de guider ses décisions concernant le contenu du Sprint Backlog.
La petite histoire du Sprint au cœur de la méthodologie Scrum
Cette approche itérative permet une adaptation continue aux changements de besoins et de priorités, favorisant ainsi la flexibilité et la réactivité du processus de développement. Les sprints offrent également une cadence régulière de livraison, ce qui permet aux parties prenantes de voir les progrès réalisés à intervalles fréquents. Une formule transparente, testée et approuvée, qui ne peut donc que mettre tout le monde en confiance !
Par ailleurs, en intégrant des pratiques telles que la planification, les réunions quotidiennes et le Sprint Review (dont nous vous parlons plus bas), le sprint devient une unité de temps précise. Cette approche fournit donc une structure performante pour la gestion et l’exécution des projets dans le cadre de la méthodologie Scrum.
Plus précisément, quelles sont les étapes d’un Sprint ?
1. Définir les objectifs 🎯
La première étape est de déterminer les objectifs du sprint. Ces objectifs doivent être clairs, concis et mesurables. Ils doivent également s’aligner sur les objectifs du livrable pour garantir que l’équipe travaille vers un résultat concret et bénéfique.
2. Identifier les tâches ✅
Après définition des objectifs, il est nécessaire d’identifier les interventions nécessaires pour les atteindre. Il peut s’agir de missions techniques, user stories, ou corrections de bugs. Chaque tâche doit être clairement définie pour éviter toute ambiguïté et permettre une meilleure gestion du travail.
3. Prioriser les tâches ⬆️
Une fois nommées, il faut les prioriser en fonction de leur importance et de leur complexité. Les tâches les plus importantes et les plus complexes doivent être placées en tête de liste. Cela permet de se concentrer sur ce qui apporte le plus de valeur au produit dès le début du sprint.
4. Décomposer les tâches complexes 🤸♂️
Les missions complexes méritent que l’on s’y attarde. La solution pour un déroulé le plus fluide possible : les décomposer en tâches plus petites et plus faciles à gérer. Cela permettra à l’équipe Scrum de mieux suivre leur avancement et de réduire le risque d’échec.
5. Estimer le temps nécessaire pour chaque activité ⌛
Un sprint efficace repose aussi sur l’estimation du temps nécessaire pour honorer chaque attribution. Cette estimation doit être réaliste (et non pas fantasmée) de manière à rester productif et éviter les tensions !
6. Créer le Sprint Backlog 📝
Vos tâches sont définies, priorisées, décomposées si nécessaire et vous avez une idée précise de leur durée ? C’est parti pour la création du Sprint Backlog !
7. Communiquer le Sprint Backlog 🗣
Une fois créé, il devra être communiqué à l’ensemble des personnes concernées – les utilisateurs, les développeurs et les dirigeants de votre entreprise. Cela permettra à tous les participants de comprendre les objectifs fixés et les tâches qui seront accomplies.
Comment créer un Sprint Backlog de manière efficace ?
Une création performante repose sur quatre principes essentiels :
- Prioriser les tâches : vous devrez prioriser vos tâches en fonction de leur importance et de leur complexité.
- Décomposer les tâches complexes : elles doivent être fragmentées de façon à être plus faciles à gérer. Cela permettra à l’équipe Scrum de mieux suivre son avancement et de réduire le risque d’échec.
- Estimer le temps nécessaire pour chaque activité : cette estimation est indispensable, car elle permet de planifier le sprint avec précision, et sans s’éparpiller.
- Privilégier un support simple et concis : une praticité qui facilitera la gestion du Sprint Backlog au fil du projet.
Sur quoi repose la bonne gestion d’un Sprint Backlog ?
Nos trois indispensables :
- Suivre l’avancement des tâches : l’équipe doit effectuer un suivi méticuleux au cours du sprint, de façon à identifier en direct les chantiers qui risquent de ne pas être terminés à temps, et à pouvoir effectuer les ajustements nécessaires.
- Replanifier le sprint si besoin : mieux vaut replanifier intelligemment plutôt que de s’obstiner à atteindre les échéances en livrant des produits bâclés !
- Communiquer avec les parties prenantes : ces dernières doivent être tenues informées de l’avancement du projet, dans une démarche de transparence et d’adaptabilité (l’essence même de la méthode agile).
À qui confier cette responsabilité ?
En Scrum, la gestion est principalement confiée à l’équipe de développement, en collaboration avec le Product Owner. Pendant le sprint, l’équipe travaille main dans la main pour accomplir les travaux désignés dans le Sprint Backlog.
Elle se réunit régulièrement (voire quotidiennement) pour faire le point sur la progression du travail et les obstacles éventuels. Elle est également responsable de s’assurer que le Sprint Backlog est constamment mis à jour pour refléter les changements et les ajustements nécessaires tout au long du sprint. Et ce, afin de donner une meilleure visibilité au Product Owner sur son avancement.
De façon générale, le Scrum Master et/ou le Product Owner ne sont jamais bien loin pour soutenir, conseiller et fournir des informations utiles pour mener à bien les tâches nommées.
Des outils et supports utiles
Il existe de nombreux outils pour vous aider dans cette mission (organisation, suivi de l’avancement, communication avec les parties prenantes). À l’instar de Bubble Plan, ces solutions de gestion permettent, par extension, de conserver une certaine flexibilité, les objectifs et tâches pouvant changer en cours de route en raison d’une évolution dans le contexte.
Pourquoi le Sprint Backlog est-il si important ?
Les pratiquants de la méthodologie Scrum ne jurent que par le Sprint Backlog (et les étapes connexes) car il constitue un socle solide pour la réussite de tous leurs projets. Son caractère indispensable découle de plusieurs aspects fondamentaux :
- Une vision concrète des engagements de l’équipe lors d’un sprint donné,
- Une décomposition en tâches (issues du fameux Product Backlog) qui offre une feuille de route claire et détaillée,
- Une contribution facilitée par l’échange, la compréhension, la transparence, la remise en perspective et la cohésion,
- Une gestion proactive des priorités et des ressources,
- Une planification logique et respectueuse des limites de chacun,
- Une attention particulière accordée à la maîtrise des risques,
Enfin, le Sprint Backlog propose une approche innovante et constitue un outil d’apprentissage continu et d’amélioration permanente. En évaluant régulièrement les résultats obtenus à la fin de chaque sprint, l’équipe peut identifier les points forts à consolider et les axes d’amélioration à explorer. Cette boucle de rétroaction itérative permet d’ajuster en permanence les pratiques et les processus, garantissant une progression constante vers l’atteinte des objectifs du projet.
En intégrant pleinement cet outil dans vos pratiques quotidiennes, vous maximiserez donc vos chances de succès dans la réalisation de projets des plus simples aux plus complexes, mais surtout caractérisés par leur aspect évolutif.
Quelques exemples concrets de mise en place de Sprint Backlog
Voici quelques exemples concrets de tâches qui peuvent être incluses :
- Missions techniques :
- Développer une nouvelle fonctionnalité,
- Corriger un bug,
- Améliorer les performances d’un système.
- Corrections de bugs :
- Corriger un bug qui empêche les utilisateurs d’utiliser une fonctionnalité.
- Corriger un bug qui provoque un crash du produit.
À noter : ces exemples ne sont que des suggestions. Le contenu variera en fonction des objectifs du sprint et de l’usage auquel il est consacré.
Le Sprint Review, étape ultime du sprint
Le Sprint Review est une réunion qui a lieu à la fin de chaque sprint, où l’équipe de développement présente le travail réalisé pendant le sprint. Cette démonstration inclut généralement les nouvelles fonctionnalités développées et prêtes à être livrées.
Lors de cette réunion de suivi et de bilan, les parties prenantes, y compris les clients et les membres de l’équipe, évaluent les résultats par rapport aux critères d’acceptation convenus. Cette rétroaction alimente le processus d’amélioration continue et guide les ajustements éventuels pour les itérations suivantes.
En suivant les principes et les meilleures pratiques décrits dans cet article, vous pourrez créer et gérer un Sprint Backlog performant qui vous aidera à livrer des produits ou des services de qualité à vos utilisateurs. Ce support est important pour plusieurs raisons. Il permet en effet à l’équipe de :
- Se concentrer sur les missions les plus importantes,
- Planifier le sprint avec bon sens,
- Suivre l’avancement du sprint,
- Communiquer avec les parties prenantes.
Il ne vous reste plus qu’à appliquer ces conseils pour devenir le maestro du Sprint Backlog (ou de sa supervision) !
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