Il existe de nombreuses méthodes de gestion de projet : Agile, Scrum, Waterfall, WBS… Et à ces méthodologies viennent s’en ajouter d’autres pour les compléter. C’est notamment le cas de la méthode MoSCoW (la méthode 😉 et non la capitale russe), très appréciée par les équipes, dans le développement de logiciel. Une méthode qui a la particularité de se focaliser sur la priorisation des tâches.
Nous le savons, la gestion de tâches reste un réel casse-tête. Il faut dès lors trouver sa manière de fonctionner, de s’organiser… C’est-à-dire tester : différentes méthodes, des outils de gestion de tâches, …
MoSCoW, une approche de priorisation, se décompose en quatre catégories principales :
- Must have (essentiel),
- Should have (devrait avoir),
- Could have (pourrait avoir),
- et Won’t have (n’aura pas).
Cette méthodologie aide à définir la priorité des tâches dans un projet agile, en se concentrant sur la valeur ajoutée pour le client.
Dai Clegg a développé cette méthode pour faciliter la gestion des exigences dans les projets. Pour mettre en place la méthode MoSCoW, l’équipe identifie d’abord les éléments du projet, puis les classe dans les catégories appropriées en fonction de leur importance et de leur criticité.
Cette approche simple permet d’assurer que les tâches importantes sont réalisées en premier, tout en gérant efficacement le temps et les ressources disponibles.
Si vous avez du mal avec la gestion de vos tâches… la méthode MoSCoW est peut-être la solution à certains de vos problèmes d’organisation !
Qu’est-ce que la méthode MoSCoW ?
Cette dernière est une méthode qui nous vient tout droit d’Angleterre, créée en 1994 par Dai Clegg, expert en développement logiciel chez Oracle UK.
Elle a permis à son équipe, dans le cadre du projet agile DSM « Dynamic Systems Develoment Method », de classer et hiérarchiser les différentes tâches.
Mais sur quel critère ? La méthode MoSCoW va se baser sur le niveau de criticité de la tâche.
Ainsi, elle vous permet de distinguer les missions urgentes des autres. Le concept derrière tout cela, est de se demander pourquoi nous choisissons tel ou tel élément plutôt qu’un autre, et d’ainsi mieux comprendre l’ordre de priorisation des tâches.
Cette dernière s’applique à de nombreux cas : des tâches, des produits, des fonctions, des tests, des critères, etc.
En termes de langage agile, cela s’appliquerait donc à des « Use Cases » ou encore à des « User Stories ». MoSCoW est aussi une méthode facilement applicable dans le cas de projet à court terme.
L’approche MoSCoW, développée par Dai Clegg, est un outil de priorisation basé sur le niveau de criticité des tâches. Elle permet de distinguer les éléments essentiels (Must have) des moins prioritaires (Should have, Could have, Won’t have) dans un projet.
Cette approche s’applique à divers contextes, notamment dans le cadre de projets agiles pour hiérarchiser des « Use Cases » ou des « User Stories ». MoSCoW est particulièrement efficace pour des projets à court terme, facilitant ainsi la prise de décision et l’organisation des équipes autour d’objectifs précis.
Qu’est-ce que cela signifie concrètement « MoSCoW » ?
Son nom est un acronyme anglais, dans lequel les « 🅾 » sont seulement présents pour créer un moyen mémotechnique.
Quant aux autres lettres « MSCW», elles ont leur importance et signification :
🅼 : « Must have », les tâches prioritaires qui doivent être traitées en premier. Elles sont vitales à la réussite du projet et à sa réalisation dans les délais impartis.
C’est pourquoi il est primordial de commencer par traiter ces tâches avant toutes les autres. La non-réalisation d’une d’entre-elles entrainerait l’échec du projet.
🆂 : « Should have », les tâches essentielles à traiter uniquement après avoir terminé celles prioritaires. Elles ont bien sûr leur importance et apportent une réelle valeur ajoutée au projet. Réalisez-les dès que possible.
🅲 : « Could have », les tâches de confort, à traiter si leur réalisation n’a pas d’incidence sur celles urgentes/prioritaires.
Elles peuvent être considérées comme des tâches « en option », comme la cerise sur le gâteau de votre projet. De plus, leur non-réalisation n’aura que de faibles conséquences, voire aucune.
🆆 : « Won’t have », les tâches non-réalisables ou abandonnées pour le moment, pour différentes raisons pouvant être : le manque de budget, de temps, de savoir-faire, … Elles peuvent cependant être réalisées lors d’un nouveau projet.
Vous commencerez donc par réaliser les tâches du groupe « Must », puis celles « Should ». Et enfin les tâches « Could », si et seulement si les « M » et « S » sont terminées. Le « Won’t » sert uniquement à définir, et ce dès le départ, ce qui ne sera pas réalisé.
Comment utiliser et mettre en place la méthode ?
La méthode MoSCoW, est une méthode simple et rapide à mettre en place. En effet, elle se réalise en 4 étapes clés :
-
- La constitution de votre équipe de travail : choisissez les différents membres qui constitueront votre équipe. Vous devez sélectionner des représentants pour chacune des parties prenantes du projet. Vous pouvez vous réunir sous la forme d’un atelier et ainsi leur expliquer de quoi il s’agit, sélectionner la liste des points prioritaires et définir comment vous allez travailler ensemble.
- Lister les éléments à classer/hiérarchiser : ici, vous devez établir ensemble un inventaire de toutes les tâches à accomplir. Quand je dis toutes, c’est bien toutes, même celles qui ne vous paraîtraient que secondaires voire futiles. A ce stade on recherche l’exhaustivité, d’où l’importance d’impliquer tous les acteurs.
- La priorisation de vos tâches selon l’approche : maintenant vous passez à l’étape de hiérarchisation. Pour chacun des points de votre liste, vous devez les affecter à une catégorie. Dans « Must », « Should », « Could » ou « Won’t ». Cette étape est un travail collaboratif : il est important que tous les intervenants participent, afin de prendre en compte les avis de chacun. Vous pouvez utiliser des couleurs différentes afin de mieux visualiser les différentes catégories.
- La relecture et la validation : une fois que vous avez classé toutes vos tâches, revoyez ensemble le travail qui vient d’être réalisé. Vous pourrez ainsi estimer si la charge est tenable et en adéquation avec les objectifs et contraintes fixées au début du projet. Une fois cette relecture effectuée, vous pouvez valider le tout et vous lancer dans la réalisation des différentes tâches.
Pour mettre en œuvre les différentes étapes de la méthode MoSCoW, vous pouvez utiliser un tableau blanc réel ou virtuel, des « post-it », un tableur Excel, ou vous appuyer sur un logiciel de gestion de projet pour obtenir une meilleure représentation visuelle.
Pas si éloignée du Kanban, il est sans doute possible d’en détourner les logiciels phares.
Quels sont ses avantages, autre que la priorisation des tâches et des exigences ?
En plus d’être une méthode facile et efficace pour gérer des tâches, la méthode MoSCoW présente d’autres avantages non négligeables :
En effet, grâce à son acronyme simple à retenir et à comprendre, elle permet de fournir à toute votre équipe un vocabulaire commun, pertinent et opérationnel pour la priorisation de toutes vos tâches. Elle facilite ainsi les échanges entre les différentes parties prenantes du projet.
La méthode MoSCoW permet également de libérer des degrés de flexibilité pour votre projet. C’est-à-dire qu’elle vous permet, à travers les tâches définies de garantir le périmètre de ces dernières en termes de délai, qualité, coût.
Et d’assurer le respect des objectifs et ainsi garder la maîtrise du travail réalisé. Au besoin, la méthode MoSCoW vous permet, de réajuster vos objectifs a posteriori et ainsi garantir leur faisabilité.
Enfin, elle vous permet d’identifier et de sauvegarder certaines demandes pour des projets futurs (les Won’t).
C’est un aspect important pour garder de bons termes avec les clients du projet. Les requêtes non validées ne tombent ainsi pas immédiatement dans les oubliettes, et peuvent ainsi ressurgir dans le cadre de projets futurs.
En plus de sa capacité à prioriser les tâches et les exigences, la méthode MoSCoW simplifie la communication en fournissant un vocabulaire commun pour l’ensemble de l’équipe. Elle offre également une flexibilité pour garantir le périmètre des tâches en termes de délai, qualité et coût, tout en maintenant le contrôle des objectifs du projet.
De plus, elle permet d’identifier et de conserver des demandes pour des projets futurs (les « Won’t have »), favorisant ainsi la satisfaction des clients et la réutilisation des idées.
Et ses limites d’utilisation ?
Malgré ses nombreux avantages, la méthode MoSCoW présente certaines limites, qui peuvent compliquer l’identification des tâches.
En effet, cette matrice ne donne pas de « cadres stricts » qui permettent de décider que telle ou telle tâche est considérée comme « Must », « Should », « Could » ou « Won’t ». Ce manque de définition précise peut entrainer une confusion dans la priorisation des tâches.
C’est là que la catégorisation de vos tâches peut rapidement se complexifier. Nous pouvons avoir tendance par exemple à :
- identifier trop de tâches comme « prioritaires » (« Must »), voire tout identifier comme tel,
- avoir du mal à distinguer si une tâche est essentielle (« Should ») ou bien optionnelle (« Could ») …
- créer une surcharge de taches dans les catégories « Should » et « Could » au détriment de la clarté et de l’efficacité.
Tout est subjectif avec cette méthode, et c’est pour cela que la répartition se corse. Le manque de critères objectifs peut également rendre difficile l’évaluation de la réelle importance de chaque tâche.
Un conseil que je peux vous donner, est de vous limiter à une proportion maximale de tâches par groupes. Par exemple, en fixant des seuils clairs pour chaque catégorie, vous éviterez de tomber dans les pièges de cette méthode. Enfin, en ce qui concerne sa représentation graphique, libre à vous de la représenter comme vous le souhaitez, et avec l’outil de votre choix. L’essentiel reste que chaque groupe (M, S, C, W) soit rapidement et facilement identifiable.
En bref, malgré ses avantages, la méthode MoSCoW présente des limites. Notamment dans l’identification des tâches. Elle manque de cadres stricts pour définir les priorités. Ce qui peut entraîner une complexité dans la catégorisation des tâches.
Ainsi donc il est important de limiter le nombre de tâches par groupe (M, S, C, W). Et ce, afin d’éviter des problèmes potentiels. En ce qui concerne la représentation graphique, elle peut varier. Notamment, en fonction des préférences, mais la clarté dans l’identification des groupes demeure essentielle.
La méthode de priorisation MoSCoW pour optimiser la liste des tâches d’un projet
La priorisation des tâches et actions de vos projets est essentielle pour rester organisé et répartir intelligemment vos ressources. Mais surtout afin de maximiser la réussite de vos projets.
La méthode MoSCoW est un outil puissant pour optimiser la liste des tâches d’un projet. Elle permet de hiérarchiser efficacement les priorités. Ce qui offre ainsi une visibilité claire sur les tâches en cours et la progression des projets.
Pour une gestion encore plus experte, il est possible d’utiliser des logiciels comme Bubble Plan pour une représentation visuelle des tâches. En maîtrisant cette méthode, vous pouvez maximiser la réussite de vos projets.
Avec la méthode MoSCoW, vous serez capable de trier l’importance de vos tâches et d’avancer sur votre projet.
Cette méthode offre également une large visibilité sur les tâches en cours et la progression des projets.
Enfin, si vous souhaitez modéliser graphiquement vos tâches, vous pouvez tester Bubble Plan : un logiciel de gestion de projet et de planification intuitif dans lequel vous représentez vos tâches dans des bulles.
Venez-y gérer vos tâches de manière plus avancée et devenez maître de vos projets !
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